21 novembre 2008

HONTE AU REGIONAL !

Mais quelle mouche a piqué Nina Brissot, rédactrice en chef du Régional, d'accepter la publication dans ses colonnes de l'édito "Opinion" du numéro 443, signé fièrement de la plume de Sandra Giampetruzzi? N'a-t-elle pas perdu là tout sens de la mesure, n'a-t-elle pas imaginé une seconde qu'une attaque aussi virulente, si peu étayée et tenant en si peu de lignes pouvait engendrer autant de vives réactions?

Pâté froid voulait déjà faire un billet de mécontentement à ce propos. Il s'est finalement abstenu, pensant que le sujet méritait d'être maîtrisé pour intervenir. Mais à lire tout le mépris que le Régional a encore ajouté dans son numéro 445, en en-ête de la rubrique "Courriers" précédant les réactions attendues des enseignants, il se dit qu'il ne peut pas rester sans jeter un puissant coup de gueule, si possible acide !

C'est même bien plus que de mépris dont il s'agit. Comment sinon s'expliquer cette vulgarité dans le propos, cette liberté de ton qui dépasse tout entendement et qui s'approche dangereusement de la diffamation. Il n'est pas acceptable qu'une profession, quelle qu'elle soit, soit traitée de la sorte! Comment, encore une fois, la rédactrice en chef a-t-elle pu laisser paraître un tel brûlot, qui plus est avec une belle faute d'orthographe, sans faire preuve elle-même d'une légèreté coupable!? Et qu'on ne vienne pas dire que c'est du second degré, ce serait inconvenant!

Tout un chacun peut aujourd'hui ressentir et comprendre la colère qui doit habiter les enseignants, car c'est une attaque personnelle contre chacun d'eux et contre leur travail qui est lancée par ces quelques mots certainement soigneusement choisis.

La rédactrice du Régional et sa journaliste offrent ici une bien piètre image de leur profession et devraient être couvertes de honte. Mais, à voir ... même de ça elles s'en accommodent !

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3 Comments:

Blogger Jérôme Christen said...

Ainsi Pâté Froid prend la défense des collaborateurs de l’Etat et s’offusque d’un éditorial du Régional certes un peu caricatural mais qui corrige un certain nombre de contre-vérités assénées par des syndicalistes anarchistes bien décidés à instaurer la chienlit. Personne ne conteste la difficulté du métier d’enseignant, mais existe-t-il des métiers faciles ? La caricature de vacanciers est injuste et dénote une méconnaissance de l’ampleur de cette tâche. Mais Sandra Giampetruzzi relève avec justesse que les salaires ne vont pas baisser, mais leur croissance. Mais qui aujourd’hui peut être certain qu’il gagnera plus l’an prochain, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans, 30 ans ou 40 ans?

De manière générale, le personnel de l’Etat de Vaud verra la masse salariale revalorisée de 80 millions en six ans. L’objectif est de corriger un système de rémunération injuste, obsolète et poussiéreux (il date de 1947). Car, un système de progression différencié selon les fonctions n’est pas équitable, des salaires trop vite plafonnés sont à terme démotivants, des augmentations trop faibles en début d’activité lorsque s’acquièrent les compétences ne sont pas valorisantes. Ce projet apporte par ailleurs un progrès notoire: pour déterminer le salaire, on privilégie la fonction plutôt que les diplômes et la formation. Actuellement, il existe pour la même fonction, des différences de salaires pouvant aller jusqu’à 30′000 francs par an.

Il y a lieu de se demander pourquoi ces enseignants ont le sentiment de voir leur travail dévalorisé. La réponse se trouve dans le projet de décret du gouvernement : depuis la mise en vigueur de la nouvelle Loi sur le personnel en 2001, il ne devrait théoriquement plus y avoir d’augmentations automatiques. Mais le Conseil d’Etat n’a pas voulu sérieusement appliquer ce principe théorique et dans la pratique, la possibilité d’octroyer une ou deux annuités supplémentaires ou de ne pas en octroyer n’a été utilisée que pour 1,5% des collaborateurs. Les augmentations annuelles sont donc toujours considérées comme un acquis et en les reconduisant quasi-systématiquement, les collaborateurs de l’Etat finissent par les considérer comme un dû. Ceci explique la réaction biaisée des collaborateurs de l’Etat.

Il ne faut pas voir cette réforme comme une dévalorisation du travail effectué par ceux qui à l’avenir gagneront moins qu’espéré, mais comme un rééquilibrage nécessaire qui permet de surcroît de revaloriser des métiers mal rétribués. Les carrières planifiées jusqu’à l’âge de la retraite, est un modèle qui appartient à une autre époque. On ne peut pas faire de l’Etat, un monde à part, épargné par les évolutions.

Le texte qui coiffe les lettres de lecteurs parues dans le No 445 du Régional n’est certes pas très heureux, car il oppose bêtement deux métiers respectables et éprouvants : celui de journaliste et celui d’enseignant. Et sa conclusion est mesquine. Mais la réaction des enseignants, comme celle de Pâté froid qui nous a habitué à mieux, manque de recul.

Jérôme Christen, municipal, député

21:59  
Blogger Pâtéfroid said...

Mais, Monsieur Christen, Pâté froid s'offusque simplement du mépris et de la mesquinerie qu'un membre d'un corps de métiers exprime vis-à-vis de membres d'un autre corps de métiers. Il ajouterait même que dans le cas précis du texte qui coiffe les réactions, il s'agirait en quelque sorte d'un "abus de pouvoir" puisque le journalisme maîtrise l'acquisition de l'information et sa diffusion, sans que le corps de métier attaqué ait une quelconque chance de l'en empêcher!

Cet édito du n° 443 comme le texte du n° 445 eurent été le fait d'un enseignant attaquant des journalistes que la réaction de Pâté froid aurait été la même.

Il est également nécessaire de préciser que dans ce billet Pâté froid ne s'exprime pas sur le fond du problème qui relève d'une connaissance du dossier qu'il n'avait pas avant votre éclairage détaillé.

Quant au manque de recul de Pâté froid que vous mentionnez, il le réfute et revendique non pas une réaction épidermique mais bien une mise en lumière d'une façon de faire peu "déontologique" et affirme, à l'instar de votre conclusion, qu'en matière de journalisme, on a aussi été habitué à mieux de la part du Régional.

Pâté froid, bloggeur occasionnel

10:57  
Anonymous Anonyme said...

M. Christen,
Il est surprenant que vous n'ayez pas le recul suffisant pour appréhender le mot de pâté froid pour ce qu'il est, une juste offusquation devant une arrogance journalistique affichée et inutile.
On peut critiquer et expliquer, remettre dans un contexte avec quelques précisions judicieuses et correctes, sans faire montre de tant d'arrogance et de mépris.
Car il s'agit bien de mépris, que l'on peut sentir poindre rien que dans l'affirmation des 17h de travail par semaine.
Quant à l'en-tête du courrier, la personne qui s'est permise de commenter de la sorte les réactions des enseignants ne mérite aucune tribune publique tant ses compétences sont discutables.
Même un politicien, M. Christen, devrait être capable de se rendre compte de cela il me semble, non?
Vous nous aviez habitué à plus subtile.

13:19  

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