Montreux a mal à son urbanisme

Ah Montreux ! Ses quais fleuris aux palmiers étonnant encore nombre de touristes, sa place du marché aujourd'hui vide, sa statue au bord du lac, son marché couvert que les autorités ont bien fait de sauver!

C'est à peu près tout ce que l'on peut dire sur Montreux. Pour le reste, place à une mauvaise gestion de son urbanisme, comme le relève justement Emmanuel Gétaz dans son courrier des lecteurs paru hier, 6 février, dans 24Heures. Parler de "chef-d'oeuvre maltraité" n'est pas trop fort.

Montreux était une ville où la bonne société (surtout anglaise) aimait à se retrouver au début du siècle dernier, où les constructions étaient des références architecturales (la gare, l'ancien casino, le Montreux Palace et bien d'autres encore). Il ne s'agit pas de nostalgie, bien au contraire, mais plutôt d'un constat froidement établi qu'en matière d'urbanisme les politiques montreusiens sont loin d'être des foudres de guerre.

Ont-ils l'once d'un soupçon de réflexion urbanistique et esthétique dans leur esprit pour permettre les constructions actuelles ?

Des exemples ? - Mais vous en avez plein les yeux ... chaque nouvelle construction est laide, par principe pourrait-on croire. Aucune raison ne justifie la construction de bâtiments aussi inesthétiques. Seule consolation, les réalisations faites à Bon-Port et Belmont (à côté de l'hôpital) par un promoteur-architecte-président et celle en projet pour la réhabilitation du National. Certes pour ce dernier de nouveaux bâtiments jouxteront l'ancien, mais ils semblent relativement bien intégrés et discrets (en tout cas sur photo montage).

Montreux est une ville avec une topographie et une géométrie particulières et, franchement, vu du lac via un de nos beaux navires de la CGN, elle est vraiment moche.

Politiquement, c'est aujourd'hui qu'il faut stopper cette frénésie de construire, ou laisser construire, sans réflexion urbanistique. Les générations suivantes, mais aussi l'histoire de Montreux, le méritent très largement. Malheureusement, un tel discours ne risque pas d'être entendu car, aux dernières élections communales, les Montreusiens ont pris les mêmes et recommencent, remettant ainsi tout ça aux prochaines calendes grecques.

Comprenne qui pourra !