25 octobre 2007

Concertation plutôt que confrontation

Dans le 24Heures du 11 octobre dernier, 2 invités de la rubrique "Opinions" s'affrontaient au sujet de la conférence des syndics de la Riviera.

Le premier, Jacques Vallotton, membre de la Conférence des Conseillers Communaux de la Riviera (CCR) et journaliste connu, mais également socialiste Boéland, s'est fendu d'un billet quelque peu provocateur (ici) titré "Le silence des notables de province". La seconde, Nicole Rimella, Syndic de la Tour-de-Peilz, y répond par une prise de position on ne peut plus claire ( ... désolé, il faut utiliser la recherche) titrée "Fantasmes et séparation des pouvoirs".

Paté froid revient donc sur le sujet chaud de l'agglomération, puisque c'est de cela qu'il s'agit, et rappelle à ses lecteurs son billet fait à ce propos. Serait-ce déjà devenu, comme il le dit, un sujet de fâcherie ?

Tout porte à le croire. Si le dossier de la régionalisation doit se débloquer (c'est une évidence), il n'est par contre par sûr que le la méthode choisie par la CCR avec cette publication soit la meilleure. Car en attaquant la conférence des syndics de cette manière, les positions se crispent et la CCR devient un "empêcheur de tourner en rond" plutôt qu'un véritable partenaire de discussion et/ou une force de proposition (ce qui est sa vocation). La méthode est maladroite, la Syndic le fait comprendre et elle a raison! Il n'est pas inutile de remettre l'église au milieu du village.

La régionalisation - entendez une agglomération - ne se fera qu'avec une volonté politique farouche et déterminée ou ne se fera pas. Certes les législatifs respectifs ont droit à l'information, mais ce n'est pas en faisant le mélange des genres que la CCR va permettre de démêler l'écheveau. Il y a des leçons qui ne sont pas bonnes à donner.

On connaît la sensibilité de chacune des communes sur la question et leur désire de garder leurs prérogatives. Il est nécessaire - malheureusement pour certains - de pratiquer la politique des petits pas. C'est lent, mais cela a le mérite de ne pas enterrer le projet. L'exemple des terrains de football est à prendre dans ce sens, puisque les communes ont finalement décidé de débloquer ce dossier et de faire enfin le choix d'une solution à proposer aux conseils communaux (près de 20 ans après l'étude de la Fédération Suisse de Football).

Ce n'est donc pas en fustigeant des notables que ceux-ci vont être encouragés à faire de l'agglomération un de leurs sujets d'intérêt. Dans ce cas comme dans d'autres, la concertation vaut mieux que la confrontation!

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