27 mars 2007

De quoi trop ?

Il ne reste que quelques misérables petits jours à chacun des vaudois pour libérer les Boélands. C'est ce qui se dit dans les couloirs du conseil communal de la Tour-de-Peilz, paraît-il !

Quoi qu'il en soit, dimanche couronnera certainement l'épilogue de la plus belle opération marketing de l'histoire politique vaudoise. Si Pâté froid a déjà dit ce qu'il en pensait en septembre dernier, il n'a pas réussi à le dire aussi bien.

Depuis le début de la campagne, de la pré-campagne pourrait-on dire, LA candidate radicale au Conseil d'Etat a joué sur sa personnalité, son parcours familial, professionnel, sportif, bref sur sa ségolénalité. Remarquablement briefée par le coprésident de son comité de soutien et par un communicateur connu, elle a marqué la campagne par sa présence (pas d'esprit sa présence ... mais physique), ses réponses rapides à toute question, quitte à dire des ... des ... des ... enfin des bonbons (de Cambrais) et par son manque de présence (d'esprit cette fois!) qui lui aurait permis d'entourer sa candidature de l'étoffe nécessaire à la charge qu'elle convoite. Arrêtez, n'en jetez plus, de toute manière elle sera élue.

Bien-sûr, elle aura tout loisir de penser que ce sont ses compétences et sa culture de la "différence" politique qui l'auront mener à ce poste mais, dans les faits, ce sera plus grâce au rejet que les vaudois exprimeront face aux candidatures de Joseph Zyziadis et de Philippe Leuba qu'elle le devra. Saura-elle ensuite faire oublier les préjugés, pas sûr, comme le fait remarquer "Le Temps" dans son édition du 23 mars.

Elle est peut-être trop. Trop soutenue, trop femme, trop extraordinairement active, trop gourmande de travail, trop de tout quoi.

Au risque d'être ... trop peu!

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2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pourquoi Jd4O n'aurait-elle pas le droit de faire campagne en parlant de sa vie professionnelle, privée et politique? Tout candidat doit se vendre un peu pour séduire l'électorat: on parle de ses expériences, de sa santé, de son savoir... bref de tout ce qui pourrait convaincre l'électeur de la justesse de sa candidature. J. Zysiadis, lui, dit qu'il cuisine de bons petits plats dont on retrouve les recettes sur son blog. Ph. Leuba promène sa photo d'arbitre, le ballon rond à la main (si ce n'est pas D. Beckham). Pourquoi Jd4O ne pourrait-elle donc pas dire qu'elle est avocate, mère, municipale et judocate? N'est-ce pas de bonne guerre électorale que de dire qui on est et ce qu'on fait? Quitte à le dire un peu plus au risque de le dire trop?

18:16  
Blogger Pâtéfroid said...

Justement, elle l'a trop dit, trop martelé. 1 réponse sur 2 comportait une référence à l'une de ses nombreuses vies. Ce que l'électeur a apparemment bien apprécié, parce qu'aujourd'hui, il faut faire preuve de sensibilité et montrer sa fragilité, dire que malgré tout un(e) politicien(e) est un être humain comme les autres.
Cela a semblé la rendre "plus proche" des gens et c'est ce qui lui a permis de faire un score tout à fait honorable au 1er tour.
Elle et son état-major ont réussi à occulter l'enjeu principal ... est-elle une femme convaincue, a-t-elle une vision politique, un programme à mener, des ambitions pour le canton, pour les citoyens?
On peut reprocher à Philippe Leuba de se montrer le ballon à la main, à Josef de parler de ses petits plats, mais ils ont tout de même des idées POLITIQUES à émettre, avec un désir de les appliquer. Jd4O elle, a paru n'avoir que des principes généraux ... et sans véritable conviction, comme un premier de classe qui récite sa leçon par coeur.

06:10  

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