Muni du Château
La saga du printemps veveysan est lancée. Y aura-t-il autant d'épisodes que "Dallas" (pour les anciens) ou que "Desperate houswife" (pour les plus jeunes)?
De toute évidence, la Municipalité nouvelle mouture consensuelle de gauche a pris la décision de faire avancer le dossier du Château de l'Aile au pas de charge, tellement qu'apparemment elle aurait oublié une disposition de la loi sur les communes l'obligeant à consulter le législatif AVANT d'apposer sa signature sur un acte de vente. Espérons qu'elle fera mieux avec les immeubles de l'Avenue Général-Guisan. Et puis pour ceux-là, Pierre et le Loup (Franz) ne s'y opposeront pas ... quoi que.
Bref, revenons à nos moutons. Cette affaire du Château de l'Aile pourrit la vie veveysanne depuis pas mal de temps. Au début des années 2000, elle a été étroitement liée au dossier du parking sous la place du Marché lors du vote du crédit d'étude de celui-ci, puisqu'une des variantes proposait un parking prolongé plus au sud de la Grand Place pour intégrer des places privées, ceci en fonction des contacts que la Municipalité avait à l'époque avec des investisseurs éventuels.
Aujourd'hui, débarrassé du lien avec le parking, ce dossier peut voler de sa propre "Aile". Les enjeux sont multiples:
Politiques tout d'abord, car la nouvelle Municipalité ne veut pas échouer là où les précédentes ont tergiversé puis se sont épuisées. Elle s'est donnée le devoir (ou est-ce de guerre lasse?) de tout faire pour mettre à son actif une réhabilitation réussie de ce Château. C'est peut-être ce qui la pousse à avancer vite.
Patrimoniaux aussi, cette vieille bâtisse étant reconnue de qualité et ne pouvant pas faire l'objet de n'importe quelles transformations. La Municipalité a vraisemblablement trouvé là un investisseur sérieux et prêt à y mettre du sien et à faire classer cette construction.
Economiques ensuite. Il y a bien d'autres bâtisses protégées dans le Canton appartenant à des privés qui s'en occupent très bien. Et puis si un propriétaire de l'un de ces joyaux veut le vendre, pourquoi l'en empêcher? La plus-value rapporte aussi quelques deniers à la commune. Céder ce château pour 1 franc symbolique et vendre la parcelle pour la construction nouvelle était le choix à faire, au vu du préavis présenté au Conseil communal. En faire un lieu public, comme un Musée Jenisch II, coûterait forcément très cher et ne rapporterait pas grand chose. Ce n'est pas une pléthore d'offres culturelles qui attirera de nouveaux habitants à Vevey, donc de nouveaux contribuables.
Sociaux finalement. Avec l'aboutissement de ce projet, de nouvelles places d'accueil pour la petite enfance seront disponibles (ce qui explique en partie l'empressement du syndic, comme dans le dossier des « Moulins de la Veveyse ») et un restaurant populaire (pour lequel la notion de « populaire » est encore à définir) sera créé. La salle Del Castillo sera rénovée et Vevey n'aura enfin plus à rougir du piètre état de celle-ci (température intérieure de 5°C lors de l'émission du « Kiosque à musique » de la RSR au mois de janvier dernier).
L'écho donné par le journal « le Régional » à la colère affichée par Pierre et le Loup et la polémique qui s'est installée ensuite devraient encourager la Municipalité à communiquer et à informer la population de manière précise. Là est l'enjeu majeur car, si elle y parvient, elle n'aura rien à craindre d'un référendum.
Libellés : Aile
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