La droite à reconstruire

Les Veveysans ont eu droit à deux événements au début du mois de septembre. Le concert d'Elton John et une élection complémentaire à la Municipalité.

Si le premier n'avait besoin d'aucune campagne pour rassembler 20'000 personnes, celle pour le second aurait pu être intéressante. Mais elle n'a pas eu lieu. Normal, les carottes étaient cuites depuis belle lurette.

Ce n'est pas une pseudo réconciliation entre les partis, ayant soi-disant conduit à une alliance forte du centre droite pour cette élection, qui va duper le citoyen. Non, cette droite moribonde n'allait pas faire renaître un espoir. Le candidat radical lui-même paraissait ne pas y croire, c'est vous dire sa motivaton! Maintenant, il est temps de regarder les choses en face.

A Vevey, la droite est morte !

Elle est à reconstruire, ou tout au moins à remodeler. Pour cela, quelques élagages sont nécessaires, quelques questions de fond sont à poser. Chez les radicaux comme chez les libéraux. Mais, surtout, ces deux formations doivent se rendre enfin compte que la politique de grand-papa, c'est fini. A cet égard, le candidat Kohli, bien qu'il soit encore jeune, représente malgré tout cette frange de radicaux et de libéraux "d'avant" et s'est appuyé sur son électorat.

Sans une droite capable de mettre sur le tapis des questions essentielles (pas celle relative à un aménagement de rond-point du nord de la Ville, attaque de bas-étage destinée à Jérôme Christen. Que voulez-vous, la rancune est parfois tenace!), de conduire une politique moderne, prospective et ambitieuse (au bon sens du terme), Vevey va forcément fortement dériver à gauche. Il y a urgence, car c'est durant cette législature que des décisions de première importance vont se prendre au Conseil communal. Et ce sera durant les suivantes que le prix se paiera.

Les radicaux sont encore aujourd'hui la pierre angulaire de la droite veveysanne. S'ils veulent le rester, c'est chez eux que le changement devrait d'abord s'opérer.