30 avril 2007

Une chance à saisir

Comme nous l'apprend le 24Heures dans ses dépêches, Pierre-Alain Dupont va donc démissionner de son poste de Municipal. Les sirènes de l'Etat l'on appelé et il n'a pu refuser pareille demande. Son départ est prévu pour septembre.

Eric Gavin, président de la section veveysanne du parti socialiste, est déjà sur les rangs pour la succession, fort de son bon score lors du premier tour des Municipales 2006. Pourquoi ce siège reviendrait-il d'office à un socialiste?

La droite a une chance à saisir pour récupérer le siège perdu. Elle doit partir unie derrière un(e) seul(e) candidat(e). Le problème est QUI ?

Il est pratiquement certain que Fabienne Despot, dont l'ego ne cesse d'enfler (voyez le site de l'UDC veveysan, on y voit qu'elle), voudra se porter candidate. Il faudra donc que libéraux et radicaux (le PDC suivra) freinent ses ardeurs et qu'ils proposent une candidature sérieuse, à même de se battre à armes égales avec les socialistes. Ce ne sera pas facile de trouver une personnalité capable de rassembler et de rétablir un équilibre au sein de la Municipalité. Petit tour du propriétaire.

Les radicaux voudront lancer Patrick Kohli mais, avec un mauvais score au second tour en 2006, il ne peut prétendre être rassembleur. Il n'a d'ailleurs malheureusement pas l'envergure nécessaire, même s'il est depuis longtemps en politique. Les libéraux n'ont personne de crédible à lancer. Quant au PDC, Vladimir D'Angelo ne va pas tenter de prendre une troisième veste de suite, l'été étant annoncé chaud.

La solution ne peut venir que des radicaux, qui doivent maintenant se réveiller, travailler et trouver la perle rare capable de leur donner un nouveau souffle et de les sortir de leur apathie en apportant un discours nouveau et conquérant. Nous verrons s'ils relèvent le défi !

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26 avril 2007

Réflexions sur l'Aile du désir

Le Conseil communal ayant voté le préavis et demandé ensuite le référendum obligatoire, partisans et opposants préparent la bataille. Si Pâté froid a quelque peu dévié dans ses derniers billets en prenant fait et cause en faveur du projet 109, il se dit qu'il est maintenant temps de prendre un peu de recul et de participer au débat de manière constructive. Même si, au vu des premières passes d'armes, les deux camps montrent une certaine nervosité, tendance attaques au-dessous de la ceinture.

Quatre parties composeront donc cette réflexion d'ici au 17 juin prochain, sous forme de quatre billets:
  • Partisans et opposants - leurs objectifs ?
  • Citoyens veveysans - otages d'un débat trop technique ?
  • Château de l'Aile - vocation publique ou privée ?
  • Votation - le coeur ou la raison ?
Pour alimenter ces différents billets, Pâté froid puisera dans les arguments défendus par les deux parties et tentera d'en faire une analyse, une sorte de décryptage. Sans prétention aucune, juste histoire d'apporter humblement une pierre à l'édifice.

Complément du 30 avril:
Mis le lien du site des opposants que Pâté froid a trouvé sur le site ... des partisans !

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20 avril 2007

Muni du château VI

C'EST OUI !

Le Conseil communal a accepté le préavis du château de l'Aile, sans ammendement. Peut-on dire quil l'a plébicité? Oui encore une fois (63 contre 24 et 2 abstentions). Comme Pâté froid l'a prédit, le débat fut long et les questions tournèrent surtout autour de la vente du Rivage. 1h30 d'âpres discussions et au final un référendum obligatoire demandé.

La population aura donc le dernier mot le 17 juin prochain, jour des votations fédérales sur la révision de l'A.I. Il est à espérer que la "campagne" des deux camps sera digne et que la population pourra se prononcer dans un climat calme et dépassionné. Sera-ce possible ? Oui, si les partisans comme les opposants ne recourent pas à la mauvaise fois et à la manipulation, mais à une information la plus objective possible et que les débats qui ne manqueront pas d'être organisés restent corrects.

Les délais sont courts. Tant mieux, trop de temps à disposition tuerait la campagne et finalement lasserait le citoyen.

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18 avril 2007

Muni du château V

Demain soir sera LE grand soir. Le conseil communal de Vevey devra se prononcer sur le préavis du château de l'Aile. Le 24Heures d'hier (17 avril) a pris la température des différents groupes politiques en interrogeant les présidents de section.

Ce qui est intéressant à la lecture de cet article, c'est que ce dossier semble sortir du clivage gauche-droite habituellement visible dans les débats veveysans. La faute à quoi ou à qui? Difficile de le dire, mais le fait que l'auteur de l'expertise commandée par la Ville (Novello architecte) ait pu défendre son os devant la commission chargée de rapporter sur le préavis, ceci sans "opposition" au projet retenu par la Municipalité (Projet109), est plutôt singulier. Il a de toute évidence amené le doute dans l'esprit des commissaires et biaisé le jeu. Ce doute a fait tache d'huile et s'est glissé subrepticement dans tous les esprits des conseillers communaux. Le verrou a ainsi sauté et Pierre et le Loup se sont faits un plaisir d'en ajouter une couche.

Car aujourd'hui (18 avril), toujours dans le 24Heures, Pierre Chiffelle accuse la Municipalité de "fausser les cartes". La bonne blague! Comment appelle-t-il sa stratégie alors ?

En se battant pour que la Ville (c'est à dire la collectivité publique, donc le citoyen, donc l'impôt) conserve ce patrimoine, il avance évidemment sur son terrain de prédilection, de gauche. En faisant enfler la polémique au sujet du futur propriétaire et de pratiques qu'il aurait eues, il se bat contre l'économie et donc sur son terrain de prédilection, de gauche.

Finalement, il ne faut pas s'y tromper, c'est bien "un combat" gauche-droite auquel la population assiste. Les pauvres conseillers ne savent plus à quel saint se vouer et vont certainement mal dormir cette nuit. Les débats seront nourris, vifs, longs et, in fine, fort ennuyeux, mais devront déboucher sur une décision que Pâté froid espère être la meilleure pour Vevey.

Oui ... et sans ammendement !

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13 avril 2007

Muni du château IV

En l'espace de quelques jours, la saga de l'Aile s'est invitée à plusieurs reprises dans la presse régionale, mais aussi sur le net. L'entrée en lice de Pierre et le Loup n'est pas étrangère à cela, mais son effet n'est peut-être pas celui qu'ils attendaient. Ils se sont fait prendre de vitesse!

Les partisans du projet se sont organisés avec un moyen aussi efficace que rapide à diffuser; Internet. Un site naît et un comité se constitue, alors que les opposants sont encore entrain de se demander qui va composer le comité référendaire. Ajoutons à cela une mobilisation des élus du législatif qui sont en faveur du préavis puis, sans doute, les mêmes qui vont lancer un référendum obligatoire, et Pierre et le Loup auront plus d'un temps de retard.

C'est aujourd'hui Yves Christen qui se met à disposition pour défendre le projet, non pas avec une envie de bénéficier d'une visibilité politique mais parce qu'il est convaincu que cette solution est la meilleure. Peut-on dire de Pierre Chiffelle que ses objectifs sont les mêmes ? Pas sûr, il y a des élections fédérales à l'automne et ce dossier est une tribune rêvée pour un candidat potentiel (rappelons que Pierre Salvi ne se représente pas et que les socialistes sont à la recherche d'une personnalité).

D'un côté des opposants dont le camp est divisé, de l'autre des partisans organisés. Bref, ces derniers ont pris le taureau par les cornes et marquent chaque jour des points ... des bons points.

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09 avril 2007

Muni du château III

3ème épisode de notre saga printanière, la séance d'information que la Municipalité à tenue mercredi 4 avril dernier a permis tout de même d'observer qu'il existe des citoyens ayant un avis positif quant au projet du château de l'Aile.

C'est bien et réconfortant, mais on peut aussi regretter qu'il n'y ait pas eu de réel débat contradictoire, le public présent semblant acquis à la cause. Malgré cela, il emmerge une crainte que Pâté froid pressentait ... celle de la confiance.

En effet, l'intervention de Jean-Marie Racine permet de révéler les doutes qui ont été insinués dans la tête des membres de la commission. "[...] Et nous nous interrogeons pour savoir si les actes seront en concordance avec les intentions". Nous vivons aujourd'hui une drôle d'époque où la confiance est mise à rude épreuve et où, bien souvent, la méfiance, voire une certaine paranoïa, est de mise. Remarquons que toutes les dernières "affaires" ne sont pas là pour rassurer non plus. C'est donc dans ce petit espace que les deux compères Pierre et le Loup se sont glissés avec le succès que l'on connaît. Maigre succès surtout et qui relève plus de la manoeuvre et de l'utilisation d'un média animé par un certain amour de la polémique que d'une véritable volonté de débat.

Car dans tout acte, quel qu'il soit, il y a une part de confiance mutuelle qui y est attachée. Il parait pourtant que les dispositions prévues dans l'acte notarié conclu entre la Ville et le promettant-acquéreur soient suffisantes pour que le citoyen ait confiance. Que ce dernier se donne la peine de lire ce document, par ailleurs fort rébarbatif pour tout non initié, mais au combien important pour une bonne compréhension du dossier.

Un autre sujet de doute est le fonctionnement optimal d'un établissement dont la nature serait publique-privée. Sur ce point, Pâté froid serait tenté de partager l'avis de Jean-Marie Racine, car il est permis de se poser quelques questions quant à d'éventuelles pertes opérationnelles à répétition. Dans ce cas, il se pourrait qu'une aide de la Ville soit demandée et que celle-ci soit encline à reprendre l'exploitation du tout. L'explication donnée par l'initiateur du projet est encore incomplète et il serait souhaitable que le dossier soit un peu plus "fourni" avant le vote du Conseil le 19 avril prochain. Histoire de justement lever ce doute. Il est certain aussi que la charge qui en découlerait serait pour le moins inférieure à celle qui grèverait le budget annuel pour un entretien minimal du château de l'Aile.

Le risque vaut la peine d'être pris et le Conseil doit se prononcer favorablement sur l'ensemble du préavis, sans l'amendement proposé, qui doit offrir aux Veveysans, aux plaisanciers et aux passagers de la CGN une vision un peu plus décente de cette magnifique bâtisse et de ses alentours.

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02 avril 2007

Muni du Château II

Ainsi, dans le 24Heures du 31 mars dernier, Laurent Ballif défend la position de la Municipalité sur la vente du Château de l'Aile et du bâtiment du Rivage. Il est intéressant tout de même de parcourir le préavis par une lecture attentive.

Le syndic montre qu'il connaît le dossier et, pour une fois, Pâté froid admet que ses propos ont du sens, surtout lorsqu'il dit que la rénovation du Château aux frais de la Commune "n'est ni de la compétence de la Ville, ni sa mission" . Ou encore un peu plus loin avec "Dépenser inutilement 14 millions au minimum, pour un château dont on n'a pas besoin reviendrait à ce couper les ailes pour les autres opérations que nous envisageons et qui figurent au programme de législature". Ce qu'il compte faire avec cet argent, cela fera l'objet d'autres billets, là n'est pas le propos.

Ce qui est plus inquiétant par contre, dans cette même édition du 31 mars, c'est ce qui se trouve à la page suivante. La commission chargée du rapport sur le préavis amenderait celui-ci en dissociant la vente du château et la vente du bâtiment du Rivage. Si cet amendement est approuvé par le conseil communal, ce qui est potentiellement possible, la droite étant inexistante, c'est avec certitude toute l'affaire qui capotera. Les socialistes feraient bien de mettre un peu d'ordre dans leurs troupes et, en même temps, la présidente (libérale) de la commission peut réfléchir un peu sur les conséquences qu'a son acceptation de faire présenter un autre projet durant la dernière séance, qui plus est celle du vote final.

On peut se demander, dès lors, ce qui a fait changer d'avis deux membres de la commission et pourquoi la présidente n'a pas jugé bon d'inviter l'auteur du projet faisant l'objet de la promesse de vente. Une "confrontation" des deux projets, l'un à vocation publique et l'autre privée, aurait sans doute contribué à une meilleure connaissance du dossier. L'issue du vote aurait eu un autre visage. Reste maintenant au conseil à faire la part des choses et à prendre la bonne décision. Accepter le préavis et vérifier ensuite que tout se passe comme prévu, c'est là un de ces principaux rôle aussi.

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