25 août 2006

Des partis pas très 'net

Le citoyen qui s'intéresse de plus près aux idées véhiculées par les partis présents au législatif communal, qui est un tantinet curieux et qui consent à donner un peu de temps à la navigation webienne, risque bien d'en rester coi. Pâté froid est allé faire un tour du côté des sites des sections veveysannes et s'en est retrouvé tout rebouillé, voyez plutôt:

Par courtoisie, commençons la visite par les libéraux, parti de la seule représentante féminine de la Municipalité. Certainement le site le plus exhaustif ... en tout cas, les libéraux n'ont pas peur du vide !

Passons ensuite, toujours par courtoisie, au petit nouveau de la Municipalité (ne dit-on pas les femmes et les enfants d'abord), Vevey-libre. La il y a de la matière, parfois un peu lourde certes. Bien fait et pas forcément à politiquement dégager en corner !

Le parti à la rose, comment est-ce qu'il va-t-il donc bien ? Le syndic, récent créateur d'une commission de la communication, devrait donner l'exemple avec sa section. Las ... on y apprend que la prochaine assemblée générale aura lieu le 2 avril ... 2006. Y a pas à dire, ils sont toujours en avance sur leur (vieux) temps !

Les Radicaux ... le grand vieux parti (et parti pour un moment en tout cas) a-t-il réagi à sa petite s'couée prise aux élections ? Et bien ...à vous de voir. Il sont presque aussi en retard que les socialistes, mais le design du site nous fait vraiment comprendre ce que "conservateur" veut dire ... Ah les années 80 !

L'UDC maintenant, entrée de manière tonitruante au conseil communal en 2002. Qu'a-t-elle à développer, à part l'égo de sa présidente ... visiblement rien !

Quant au PDC, le parti aux idées fécondes ... on les attend toujours. Une chose est sûre, c'est un parti d'"accueil" (5 fois ce mot en page de garde) mais presque sans "retour" (1 fois seulement) !

Les Verts sont encore peut connus à Vevey, mais leur site est aussi centralisateur que celui de l'UDC. Rien à trouver qui pourrait concerner Vevey. On passera donc son chemin !

Reste donc alternatives. Voilà un bon site de gauche, quelle verve dans le verbe ... et quel vide dans les propositions !

Ca rebouille n'est-il pas ?

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21 août 2006

Politique ou technostructure ?

Dans le dernier commentaire relatif à mon billet sur l'agglomération, est fait mention du mal qui a rongé le SIGE pour aboutir inexorablement à "l'affaire de l'abattoir".
Au moment où nos élus se sont distancés de Police 2000 pour fonder une nouvelle association de communes (pardon, une nouvelle fédération de communes), il est sans doute nécessaire de s'appuyer sur l'expérience du SIGE pour y chercher inspiration.
Ainsi, tout observateur intéressé à la politique régionale (c'est-à-dire du District) pourra fort justement s'étonner de la dissemblance qui existe entre une administration communale et le SIGE. La même structure est pourtant à la base de chacune de ces administrations. La Municipalité d'une commune vaut le Comité de Direction du SIGE (et le syndic vaut le président), le Conseil communal d'une commune vaut le Conseil intercommunal du SIGE. L'une est chargée de l'exécution et l'autre de la législation et du contrôle. Jusque là tout paraît normal.
Mais lorsque vous recherchez des informations, parues ces derniers mois dans la presse régionale, au sujet du SIGE, il est très étonnant de ne pas voir trace des membres de l'exécutif (ni sur le site internet d'ailleurs) alors que, pour les communes, chaque municipal gère la communication de son "département" et que la communication générale est prise en charge par le syndic. Pour le SIGE, de deux choses l'une; soit les politiques étaient tellement frileux qu'ils ont envoyé leur "secrétaire municipal" (entendez le directeur) au charbon, soit c'est bien la technostructure qui dirige. On peut espérer que c'est la frilosité due aux élections toutes proches qui en était responsable, mais le doute pointe le bout de son nez !!
Ces prochains mois seront déterminants car le citoyen doit savoir quel capital confiance il peut donner à ses responsables politiques et ceux-ci doivent prouver que les espoirs mis en eux ne sont pas vains.
Alors au boulot et ... dirigez, Chers Municipaux !

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17 août 2006

Franz et les Bosquets

Ainsi donc, notre Franz national a réussi à convaincre plus de 15% de l'électorat montreusien (41% de marge, c'est dire s'il a été convainquant) pour défendre une parcelle de terrain propriété de la commune (ici). C'est symptomatique des combats d'arrière-garde que Monsieur Weber et sa fondation sont capables de mener. D'accord, son initiative "Sauver Lavaux" était essentielle pour cette partie du territoire vaudois qui, par sa particularité topographique et vigneronne, méritait véritablement d'être protégée.

Mais dans le cas des Bosquets de Fontanivent, c'est dans les années 80 qu'il y avait quelque chose à entreprendre, lorsque tout et n'importe quoi se construisait sur la commune de Montreux (qui fait figure de mauvaise élève au niveau urbanistique). Aujourd'hui il est un peu tard. Si Franz Weber voulait démontrer, par cette initiative communale, tout le bien que l'on peut penser de cet outil de blocage administratif offert par la nouvelle constitution, c'est un exercice parfaitement réussi.

Et puis, il est vrai que la commune peut sans problème s'accommoder d'une dépense d'aménagement de cette propriété, elle qui a engrangé ces dernières années quelques bonnes rentrées fiscales. A rentrées extra-ordinaires peuvent bien répondre dépenses inutiles !

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07 août 2006

Agglomération - sujet de fâcheries ?

Des sujets qui seront abordés durant cette législature, celui du rapprochement des communes ou, dans un premier temps, de leurs activités, sera certainement source de fâcheries et autres querelles de clochers !
Le sujet n'est pas facile, il est vrai, mais il est foutrement d'actualité !
Deux possibilités sont offertes par la nouvelle constitution vaudoise. Celle de la fédération de communes ou celle de l'agglomération. Toutes deux favorisent les collaborations intercommunales mais sous une forme différente. Forte de son expérience, la région Riviera a, par la voix de son Service des Affaires Intercommunales (SAI) et de la CSD (Conférence des Syndics du District), souhaité participer à un projet pilote, ce qui est intelligent et bienvenu.
Ce dossier initié par la déclaration de principe signée en août 2003 par la Confédération (ARE), le canton et les municipalités du district, doit maintenant avancer, mais pas forcément sous la responsabilité du SAI. Engoncée dans le fonctionnement quotidien de son service, sa cheffe paraît aujourd'hui incapable de le sortir de l'impasse, plus poliment appelée "stand-by". Il est vrai aussi que le SAI n'a pas une solide réputation auprès des législatifs communaux, en partie due à l'opacité de sa communication et à la relative stagnation de bien des dossiers sous sa responsabilité. Cela n'aide pas à la collaboration.
Mais l'unique compétence d'un(e) chef(fe) de service et de son équipe ne suffit pas; il faut une véritable volonté politique. C'est sans doute ce qui fait le plus défaut ici, et plus généralement dans le reste du canton. Comme si l'on s'était donné les moyens de faire quelque chose, sans vouloir les utiliser. Bref, on a de beaux outils, mais pas d'artisans !
Gageons en tout cas que dans cette affaire il sera nécessaire de faire preuve d'un entregent politique non négligeable pour faire converger l'ensemble vers une solution commune et ne pas s'enliser dans des considérations de principe ou bêtement locales.
En cas d'échec, la tentation serait alors grande pour les plus petites communes (Chardonne, Jongny, Corsier et Corseaux d'un côté ainsi que Blonay, St-Légier et La Tour-de-Peilz de l'autre) de s'unir - eh oui, une fusion ! - pour faire poids face aux "gros morceaux" que sont Vevey et Montreux. Seule la commune de Veytaux, isolée à l'est, pourrait ne pas avoir le choix et devrait se "marier" à Montreux.
Cas de figure pas si improbable, mais qui serait le plus dommageable pour le district, car l'agglomération semble être la solution la mieux adaptée pour lui. En cela, l'expérience de la nouvelle association de communes "Police-Riviera" sera un précieux enseignement, de même que celle du SIGE l'est déjà.
Bien sûr, cela impose de se mettre d'accord sur une ville centre. Ce n'est pas aussi malaisé qu'il n'y paraît ni aussi délicat. Par son histoire, son économie, passée et présente, ses voies de communication et sa situation géographique, comme chef-lieu du district également, Vevey serait un choix logique. Le Plan Directeur Régional (PDR), approuvé depuis quelques années déjà, illustre bien les enjeux pour la région et laisse transparaître naturellement la voie d'une agglomération.
Le terrain a été préparé grâce à ce PDR. Le SAI a publié les résultats des premiers travaux, que seuls les exécutifs ont eu la chance de consulter, s'ils l'ont fait. Il faut aujourd'hui passer à une vitesse supérieure et impliquer les élus des législatifs en leur donnant les éléments nécessaires à une réflexion élargie, les encourager à s'engager dans ce dossier, durablement et avec conviction, pour le bien de la région, pour l'intérêt commun.
Alors, à qui donc déléguer la direction politique de ce projet ? Pâté froid a une petite idée, qu'il se garde bien encore de divulguer. Il faut toujours conserver quelques bonnes cartes dans son jeu, nom de sort !

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