26 juin 2007

Baroud d'honneur ?

Or donc Alternative, par la voix d'Alain Gonthier, a déposé un recours "à titre provisionnel" auprès de la préfecture du district suite au vote favorable des Veveysans, le 17 juin dernier.

Sera-ce le dernier épisode de cette saga du Château de l'Aile que Pâté froid avait comparée à Desperate Houswives? Certainement pas puisque que, comme pour la série télé, les prochains épisodes ne sont même pas encore dans la tête des scénaristes.

Les deux actes de vente (Château et Rivage) ont été établis par un notaire. Ce dernier est tout de même garant du respect de la loi et se doit, en principe, de vérifier que ce qu'il écrit n'y est pas contraire et ne laisse pas d'ambigüité. Ces documents mettent aussi un point final aux négociations entre le vendeur et les acheteurs et reflètent leur volonté commune d'arriver à s'entendre sur une transaction.

Le fait qu'il y ait recours n'est pas alarmant en soi, mais la raison de celui-ci l'est plus qu'il ne pourrait y paraître. Car c'est bien d'un manque total de confiance dont fait preuve l'élu d'Alternative. Jusqu'à présent, ses interventions, ses questions et remarques ont prouvé sa connaissance approfondie du dossier et ont apporté un éclairage différent sur certains points, relatifs au Rivage notamment. C'était bien ainsi et cela a forcé la Municipalité et les promoteurs à y répondre sans se défausser. Visiblement, pour Alternative, ce n'est pas suffisant.

Malheureusement ce manque de confiance chronique envers les Autorités, mais surtout envers les promoteurs privés, a poussé Alternative à faire sa demande "d'explications juridiques fondées" à la préfecture. Pour obtenir mieux que ce qu'ils ont obtenu aujourd'hui : Gain de cause!

Parfois, le mieux est l'ennemi du bien !

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18 juin 2007

62.4% de contents et 37.6% à écouter

C'est donc fait ! Les citoyens veveysans se sont prononcés pour la vente du château de l'Aile, selon le voeu de la Municipalité et du Conseil communal. C'est bien. Les autorités sortent renforcées et soulagées car, dans les derniers jours, elles ont tout de même craint un revirement de situation.

Toutefois, dans cette campagne très très acharnée, quelques voix opposantes n'ont pas dit que des bêtises et ont soulevé des questions intéressantes qu'il faudra veiller à ne pas balayer d'un revers de main. L'enjeu de la suite est là.

Ce qui est surprenant par contre, c'est le faible taux de participation. Si l'on considère que pour cet objet les étrangers pouvaient voter, près de 11000 personnes étaient appelées à donner leur avis. Avec un taux de 38.8%, à peine plus de 4000 personnes l'ont fait. Pâté froid, avec une certaine dose de naïveté, imaginait que le citoyen s'était passionné pour la chose et allait utiliser son droit de parole en masse. Dommage. Peut-être que cette campagne en a finalement dérouté plus d'un et que, faute d'arriver à se mettre personnellement d'accord avec lui-même, il a tout bonnement renoncé à voter.

A titre personnel, Pâté froid a eu plaisir à prendre une part active au débat et les échanges qui ont eu lieu sur son blog ont été corrects et constructifs, malgré un dérapage regrettable et regretté.

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15 juin 2007

La Poutre - MEA CULPA IMMEDIAT

Que Monsieur Gonthier soit rassuré, Pâté froid ne se permet pas de dire n'importe quoi. Dans le cas présent, c'est un manque de contrôle de ses sources qui a conduit à ce dérapage qu'il regrette sincèrement.
Pâté froid ôte donc immédiatement son billet et présente ses excuses, les plus plates cela va de soi, à Monsieur Noyer ainsi qu'à vous, chers Internautes.
Par correction pour les personnes qui se sont fendues d'un commentaire sur le billet incriminé, ceux-ci sont conservés.

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06 juin 2007

La limite du défendable

Château de l'Aile
Par un commentaire posté sur le blog des partisans et envoyé par mail aux opposants le 30 avril dernier, Pâté froid les invitait à faire preuve de correction dans la campagne qui allait démarrer. Il s'appuyait notamment sur leur sens de la répartie et leur connaissance du dossier.
Il est aujourd'hui regrettable de constater que l'une des deux parties n'a pas montré son meilleur jour. Tout argument peut être défendu et est défendable, mais pas lorsqu'il manifeste de la haine ou de la hargne.
Or, c'est de cela qu'il s'agit et le billet que Mme Grohe-Hagmann a déposé (ici) rappelle à quel point les opposants ont largement franchi la limite du défendable.

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04 juin 2007

Votation – Le coeur ou la raison?

Que de choses ont été dites et écrites au moment où Pâté froid rédige le dernier billet de sa série de « réflexions sur l'Aile du désir ». Que de choses seront encore certainement dites et écrites d'ici le 17 juin prochain. Il faut avouer que le sentimentalisme a nettement pris le dessus. La contribution demandée par les opposants à de belles plumes comme Bertil Galland ou encore François Debluë, intellectuels dont le talent respectif est reconnu, était censée être sensée.

Las, la campagne arrive maintenant dans ses deux dernières semaines et, en premier constat, Pâté froid a été frappé de voir combien la recherche d'arguments percutants peut conduire à une honnêteté discutable!

Dernier exemple, le dépliant distribué par les opposants le samedi 2 juin dernier au marché ainsi que, ce même jour, lors des portes ouvertes au Château de l'Aile. Sur ce papillon au graphisme toutefois agréable, nombre d'informations induisent le citoyen en erreur et s'approchent vigoureusement d'une interprétation trompeuse des faits. Il n'est pas question ici de donner le change à chacune de ces affirmations mais, pour illustrer le propos, un petit aperçu s'avère de bon aloi:

«OÙ EST LE PLAN DE QUARTIER?
N'ayant pas pris la peine d'adopter un PPA (plan partiel d'affectation) avant la vente, Vevey se met à la merci des promoteurs au lieu de leur imposer ses conditions.»

Et vlan! Vas y qu'on y mette la sauce!

Or, chaque citoyen ne sait pas forcément qu'un PPA est tout d'abord élaboré par les services de la commune (en l'occurence l'urbanisme), puis ensuite présenté au Conseil Communal pour ratification, sous la forme d'un préavis (en résumé parce que l'Etat a également son mot à dire).

Chaque citoyen ne sait pas forcément également que ce préavis sera débattu en commission ad hoc du Conseil Communal, laquelle rendra un rapport en reprenant les conclusions in extenso ou alors amendées.

Chaque citoyen ne sait pas non plus forcément que ce PPA impose au propriétaire une surface constructible maximum, un volume constructible maximum ainsi que d'autres contraintes à respecter, notamment quant à l'affectation du nouveau bâtiment en tant que partie intégrante du périmètre défini dans ledit PPA.

Ce n'est donc pas un blanc seing donné aux promoteurs que de ne pas avoir encore de PPA adopté.

Un message se doit d'être simple, clair et compréhensible par tous, personne ne le conteste. Mais la volonté délibérée de le biaiser à leur avantage décrédibilise les opposants et tourne le citoyen en bourrique, ce qu'il n'apprécie que moyennement.

Objectivement, Pâté froid ne trouve pas pareille virulence dans l'argumentaire des partisans. Les opposants ont par contre le coeur particulièrement dur et, finalement, le citoyen n'a plus le choix qu'entre la hargne et la raison.

Que la raison l'emporte et maintenant, comme le conclut Laurent Busslinger dans son excellent article paru le 26 mai dernier dans le 24 Heures, « il est temps de passer à autre chose ».

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