11 février 2010

Référendum, ça chauffe dans les partis!

Les hostilités sont ouvertes. Les affiches fleurissent en ville et les tout-ménages sont arrivés dans les boîtes à lettres des électeurs et non moins citoyens veveysans.

Le commun de mortels ne s'intéressant pas forcément à la politique, mais tout de même à son porte-monnaie, aurait peut-être intérêt à se pencher sur le problème posé par le référendum sur le taux d'imposition.

Première question et premier souci qui s'offre au citoyen. Devrais-je dire non pour dire oui et oui pour dire non? Comme d'habitude, la question posée sur le bulletin de vote est d'une opacité crasse et il se pourrait bien que le scrutin, comme d'autres avant lui, soit un peu "faussé" par la distraction de quelques électeurs. Pâté froid se demande d'ailleurs si les Chancelleries (tant fédérales que cantonales) ne cherchent pas à forcer le votant à un peu se creuser les méninges avant d'apposer la croix à l'endroit qu'il choisit. Dans le cas du référendum, c'est exactement ça. Si l'habitant électeur veut avoir un espoir de voir le taux baisser (espoir, oui, car il y aura encore quelques étapes avant que cela soit effectif. Et pas des moindres!) il doit voter NON et, au contraire, s'il veut conserver le taux actuel, il doit voter OUI.

Ce point réglé,  passons au fond et lorgnons vers les arguments des uns et des autres. Là, nous assistons à une bataille en règle gauche-droite avec, pour la gauche, les méchants de droite qui veulent couper toutes les dépenses et, pour la droite, les non moins méchants de gauche qui veulent gaspiller tout l'argent pour une minorité d'habitants. C'est une énième bataille de tranchées que se livrent les partis fortement ancrés d'un côté ou de l'autre de l'échiquier politique.

Il y a pourtant une valeur ajoutée nette dans cette campagne. C'est que les moyens utilisés par chacun des partis se sont étoffés. Journal pour Vevey-Libre, tout-ménage de deux pages et blog pour les référendaires (ici), bloc-note (journal officiel) pour les Socialistes, tout ménage de 4 pages pour Alternative. La bagarre est intense et les messages forts. Quelques vérités sont dites et écrites dans ces documents, mais y figurent aussi un peu (beaucoup?) de mauvaise foi et des attaques de relativement bas étage. Pour qui connaît un tant soit peu les méandres de la politique communale tout ça est intéressant, mais pour celui qui n'y voit aucun intérêt, seul les messages courts seront retenus.

Là réside le danger majeur dans cette campagne, là se trouve le défi de chacun des partis. Savoir faire abstraction des discours réducteurs et forcément simplistes et donner aux électeurs l'envie d'en savoir plus sur les enjeux du vote. Sans ce souci d'un minimum de pédagogie chacun des partis peut être traité de populiste et électoraliste.

Alors, chère droite et chère gauche, ayez le courage de densifier vos discours et de leur donner un peu d'éclairage. Le citoyen ne vous en sera que plus reconnaissant!

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